Vocation maritime

retrouvée

Port-Fréjus est inauguré le 12 juillet 1989 par François Léotard, alors maire de la ville. Par sa création, le port redonne sa vocation maritime à Fréjus, qui grâce à elle prospérait à l’époque romaine.
En créant Port-Fréjus, au-delà de la volonté de doter la commune d’un port de plaisance, la municipalité veut aménager et embellir la façade littorale de Fréjus-Plage, prisée par les touristes en quête d’une station balnéaire tranquille et familiale. Le port unifie ainsi le bord de mer et le centre-ville par un axe urbain jalonné d’activités culturelles et de loisirs, de commerces et de restaurants.
La construction de Port-Fréjus a permis de réaliser rapidement la majorité de ses objectifs, et de lui donner son identité.

histoire
hier port romain

Il y a plus de deux mille ans, les Romains appellent Fréjus « Forum Julii ». Il s’agit d’un des ports les plus importants de la Méditerranée : plus grand, plus actif et plus vivant que Marseille (Massilia). Fréjus résiste au temps et à ses ravages : la ville se relève après un épisode d’ensablement au Moyen-Âge, et continue de prospérer grâce au commerce. Le port antique a gardé les vestiges de ses heures de gloire : ils se dressent aujourd’hui fièrement au sein de la ville.

viellecarte
aujourd'hui port européen

Pendant plus de dix ans, une équipe d’hommes et de femmes passionnés travaillent d’arrache-pied pour mettre Port-Fréjus en eau. L’inauguration couronne leurs efforts, et le résultat est à la mesure des attentes de tous : une superficie de 7,2 hectares, une ouverture de 65 mètres, une jetée brise-lames de 220 mètres de long…
Aujourd’hui, Port-Fréjus a une capacité de 849 anneaux, pouvant accueillir des bateaux jusqu’à 40 mètres, et se place d’emblée comme l’un des principaux ports de plaisance du littoral méditerranéen.
Même la conception du port le fait se distinguer des autres. Il est en effet réalisé de manière originale et nouvelle : Port-Fréjus n’est pas simplement un port accueillant des bateaux, mais il est aussi un véritable quartier grâce à ses trois mille logements, ses commerces et ses animations.

viellecarte 17
bassin-port-frejus-_1
construction-du-bassin
port-frejus-sept-1990-4

Photos de la construction du bassin de Port Fréjus (la 3ème photo a été prise en septembre 1990.
Crédit de ces 3 photos : Robin Hacquard (photographe officiel de la ville de Fréjus)

Port Fréjus II

le canal

Pour bâtir cette extension, la ville de Fréjus s’est entourée pendant des mois d’une équipe d’experts, composée de juristes, de techniciens, d’experts comptables, d’urbanistes et d’architectes. Le quartier s’articule autour d’un canal navigable, creusé dans l’axe du clocher du cœur de Fréjus.
Les quais, bordés d’immeubles modernes, sont aménagés pour les piétons ; la promenade est calme, éloignée de l’effervescence du port principal.

Le projet en chiffres : 33 000 m² de logements et 7000 m² d’équipements publics.

15
7

Le Port

antique

Le port antique de Fréjus, dont les vestiges sont classés Monuments Historiques depuis 1886, est tout d’abord un bassin artificiel creusé dans les marécages qui bordaient l’éperon rocheux sur lequel a été établi la ville. Il se trouve donc à l’intérieur des terres, à environ 1200 mètres de la mer.
On peut suivre le canal qui reliait le port à la mer sur 460 mètres, grâce à un mur crénelé qui en bordait jadis le côté Ouest. Le bassin avait la forme d’un polygone irrégulier de dix-sept hectares environ. Il était entouré de quais, et limité au sud par un parapet de 560m de longueur. L’entrée du port était marquée par une construction connue sous le nom de « Lanterne d’Auguste », encore visible aujourd’hui.
Fait notable de l’Histoire : en 31 avant Jésus-Christ, le port de Fréjus a accueilli les navires de guerre pris par l’empereur romain Octave-Auguste au militaire Marc-Antoine, alors allié de la reine Cléopâtre, lors de la célèbre bataille d’Actium. Cette anecdote témoigne de l’importance du port de Fréjus à l’époque romaine.

Sur le côté Nord-Ouest du bassin, les archéologues ont retrouvé une esplanade desservant une darse par des cales (ou plans inclinés, situés sous le parking de la Porte d’Orée). Ce port, demeuré pratiquement intact depuis l’Antiquité, a été utilisé pendant le Moyen-Âge et jusqu’au XVIIe siècle. Il était d’ailleurs connu sous le nom de « L’Etang, » car sa superficie s’était considérablement réduite.
La mer ajoutait ses richesses à celles de la terre. La pêche alimentait, en particulier, la fabrication d’allec, une variété de « garum », soit une sorte de condiment à base de chair de poisson décomposée.

La porte d’Orée

Il ne s’agit pas d’une porte mais bien d’un arc, appartenant à des thermes monumentaux (datant du IIème siècle), situés en bordure du port antique.

La butte Saint-Antoine

La Butte Saint-Antoine est une excroissance rocheuse au sud de la ville romaine ; elle fait face à la mer et dominait autrefois le port antique aménagé immédiatement à l'est.
Des ruines de grandes demeures ont été retrouvées, certainement construites à l’époque de l’empereur Octave-Auguste. Etablis sur d’importants remblaiements retenus par des murs, ces bâtiments, par leurs dimensions, font plutôt penser à de grands bâtiments publics et résidentiels. Sur leurs murs apparaissent de petits moellons de grès rose, caractéristiques des constructions de « Forum Julii ».

Les quais

Le tracé des quais Sud et d’une partie des quais Est sont les seuls encore bien identifiables. Le chemin des quais Sud relie la Butte Saint-Antoine et la Lanterne d’Auguste ; de là, on retrouve le mur protégeant le canal d’accès à la mer.

La lanterne d’Auguste

Cette tour, haute de 10 mètres, est encore observable aujourd’hui. Il s’agit très probablement d’un amer qui signalait l’entrée du port romain (un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé par les navigateurs, généralement un bâtiment).

Les bassins

Le port de Fréjus abrita longtemps des navires à usage militaire ou garde-côte (vraisemblablement au Ier et IIème siècles).

Jouissant de sa place en bordure d’une route maritime fréquentée reliant l’Italie, Marseille, Narbonne et l’Espagne, les navires de commerce trouvaient un large plan d’eau de dix-sept hectares, partagés en plusieurs bassins protégés de murailles, et qui communiquaient avec la mer par un canal.

L’Hermès de Fréjus

En 1970, lors de fouilles archéologiques à l’emplacement d’une maison romaine, une statue d’Hermès à deux têtes, en marbre blanc, a été découverte. Elle datait probablement du milieu du 1er siècle. Aujourd’hui, elle enrichit la collection du Musée Archéologique de Fréjus. Le buste bicéphale est alors devenu le symbole de la Ville de Fréjus, et a inspiré l’artiste en charge de la réalisation de la fontaine ornant la Porte d’Hermès.