Réaliser une sculpture en bronze, c’est toute une aventure. L’artiste sculpteur Isabelle Thiltgès nous livre ses secrets de fabrication.

« Je n’utilise que la terre pour créer mes originaux, raconte-t-elle.

Le bronze est réalisé à la fonderie d’art Avangini après que mon original ait été moulé.

Ensuite, dans le moule est tirée une cire. Cette cire s’appelle « la cire perdue ». Elle est alors retravaillée afin d’être identique à l’original en terre. Elle est creuse et son épaisseur correspond à la future épaisseur du bronze. »

La sculpture en cire est surélevée et trouée de clous avant d’être placée dans un cylindre. Dans ce cylindre est versé du plâtre réfractaire : la matière va à la fois napper la sculpture en extérieur et remplir l’intérieur (que nous appellerons « noyau »).

« Le cylindre est placé dans un four, le plâtre va se consolider afin de supporter la chaleur du bronze en fusion et la cire, cette fameuse cire perdue, va fondre, poursuit Isabelle.

« Quand le cylindre sort du four, le bronze en fusion est coulé. Il va remplir l’espace laissé par la cire qui a fondu. L’importance des clous étant de garder le noyau en place. Les clous ont leur importance, car ce sont eux qui permettent de garder le noyau en place lors de cette étape ! »

Après une période de refroidissement, le cylindre est plongé dans un bassin d’eau et passé au karcher afin de se débarrasser du plâtre.

Enfin, le bronze brut est ciselé, poli puis patiné.

Isabelle Thiltgès partage son temps entre son atelier et la fonderie.

« Je suis toujours présente lorsqu’une sculpture est réalisée. Mes journées à la fonderie sont donc variées : je peux y être pour vérifier les cires, comme pour vérifier les ciselures et assister aux montages des pièces qui nécessitent des soudures et des mises en place et être là quand ils font les patines. »

Dans certaines de ses résines est intégrée de la poudre de bronze afin de réaliser une patine qui ressemble le plus possible au bronze.

Les œuvres exposées sur les quais seront en bronze et en résine.

©Isabelle Thiltgès